Vétérinaire pas ordinaire...

Publié le par zoom41

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C’est en toute tranquillité, très souriante et ouverte qu’elle exprime le discours d’une jeune femme n’ayant pas peur de bousculer les habitudes.
Il faut écouter Agnès, voir ses mains accompagner ses évidences, admettre ses sincérités pour comprendre que la médecine – sans faux semblant, peut être une école !
Celle de l’humilité, de la simplicité, du partage.
Du fatalisme aussi.
 
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Elle laisse les dubitatifs nourrir la polémique, préfère marquer un pas de côté et s’astreindre au silence.
Bref, une personnalité attachante qui confirme par les actes "qu’il lui  fallait en passer par là", tout simplement.
Sous ce faciès souriant s’ébrouent des convictions fondamentales.
Sa voix aurait d’ailleurs dû nous mettre sur la voie.
Si légère, si douce qu’elle laisse supposer que la marche du monde préoccupe sa propriétaire au moins autant que sa démarche.
Le discours qu’elle nourrit ne trompe pas qui, toujours, introduit un point de vue décalé, non-conformiste, étranger aux habitudes du temps.
Des principes essentiels où l’attention aux éléments correspond au fond de sa pensée : « garder une dimension humaine à ce qu’elle fait, l’essentiel n’étant pas de faire autrement mais de respecter les lois naturelles qui nous régissent.»
En effet, à chaque être vivant sa propre perception du contexte dans lequel il évolue.
Et quand il s’agit d’évoquer le rôle prépondérant du contact avec la réalité, nous nous devons d’aborder les différences essentielles entre l’homme et l’animal.
 
       « Pour faire simple, nous ne possédons pas les mêmes capteurs. »
Veterinaire-pas-ordinaire 0621-1Chez l’animal, la perception prédominante est génétiquement sensorielle.
Elle se traduit concrètement par des réactions en fonction de ce que l’animal voit, sent ou entend, et ce, à un niveau de perception bien plus élevé que ce nous, humains, pouvons appréhender.
Nous n’évoluons pas dans le même monde.
Dirigés par notre intellect, notre pensée, nous n’établissons plus de contact permanent avec ce que nous qualifions d’instinctif.
Nous régentons notre comportement, et nous tentons de nous rassurer, par l’élaboration de lois propres à l’évolution de notre vie en société.
Des principes qui, en dehors des liens affectifs qui nous lient avec l’animal, peuvent compromettre le fragile équilibre de cette dualité relationnelle.
Dès lors, force est de constater que bien plus qu’une méthode de travail, cette approche irrationnelle de la médecine vétérinaire privilégie ce subtil contact sensoriel.
Une vérité qui dérange, mais aussi celle qui autorise.
Mais trêve de théorie, laissons Agnès nous faire partager ses convictions :

« Il ne s’agit pas de parler de  médecine parallèle  impliquant un choix catégorique mais de pouvoir envisager des pratiques de soins substitutives et/ou complémentaires à une démarche thérapeutique classique et conventionnelle. C’est l’idée d’associer des traitements impliquant des philosophies thérapeutiques différentes mais capables de fusionner dans l’intérêt de l’animal. »

     
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FIL CONDUCTEUR…

L’ostéopathie humaine est arrivée en France dans les années 1970, elle n’a commencé à être utilisée pour le cheval qu’à la fin des années 1980.
On peut d’ailleurs se permettre d’établir un parallèle avec la démarche engagée dans le milieu sportif : il s’agit de privilégier le bien-être et la recherche de performances sans compromettre les résultats par l’utilisation de produits illicites et dopants.
Bénéficiant de cette reconnaissance et des retombées positives de cette approche, le mouvement s’est amplifié jusqu’à motiver les demandes dans le domaine des activités de loisirs.

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 Depuis, les ostéopathes ont été reconnus dans les écoles de formation initiales (bac +5) et peuvent se spécialiser dans plusieurs domaines, tous les vertébrés sont concernés.
Pour mener à bien sa démarche, Agnès, diplômée d’ostéopathie et acupuncture vétérinaire a suivi – et suit toujours -  un cursus de formation auprès de l’Institut des Médecines Alternatives et Ostéopathie Vétérinaire (iMAOV) qui a pour but de former exclusivement des praticiens vétérinaires en ostéopathie vétérinaire, acupuncture vétérinaire et pharmacopée alternative : aromathérapie et phytothérapie vétérinaire.




La souffrance est palpable…

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« Rencontrer le corps, mais aussi l’énergie, découvrir le toucher, suivre la quête du sens et croiser le souffle de la vie. »

Tel est le credo d’Agnès lorsqu’elle consulte :
 « Nous travaillons avec nos mains et la lecture qu’elles nous font de qui est l’Autre et de pourquoi sa force vitale est entravée. Notre but unique est de permettre à cette force vitale de circuler librement dans le corps entier.»
Cette démarche ne vous donnera jamais plus de force vitale que vous n’en possédez génétiquement, elle vous permettra d’en exploiter un plus fort pourcentage.
La médecine conventionnelle se contente trop souvent de s’attacher à traiter un organe ou une fonction précise et non l’animal malade dans sa globalité.
En curatif, l’ostéopathie sera un complément intéressant à l’acte vétérinaire, car il peut faire un diagnostic palpatoire complémentaire en trouvant des tensions musculaires, ligamentaires, articulaires à distance de la zone en souffrance, par exemple, et pouvant expliquer une chronicité.

Et elle précise qu’il s’agit « de médecines à maturation lente et complémentaires d’où l’intérêt d’entreprendre un suivi préventif lors des changements de saison, des changements de lieu ou d’activité permettant de minimiser les effets du stress, l’élimination naturelle des toxines et des tensions musculaires tout en améliorant sa résistance. »
Un autre plus de l’ostéopathe, et non des moindres, est le fait qu’il inclut dans sa démarche l’étude comportementale des êtres humains et des relations Homme-Animal.

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Assister à des consultations nous fait parfaitement entrevoir toute la finesse de la relation homme-cheval, et tout l’intérêt à travailler avec le couple, en préventif comme en curatif.
« Si on traite uniquement l’un ou l’autre, il est possible que les tensions de l’un soient si importantes qu’elles se répercutent en écho chez l’autre et fassent penser à une persistance parfois inexplicable autrement.»
Soigner l’un va rééquilibrer l’autre de façon durable dans ces cas précis.

« Il faut s’appliquer à adapter la méthodologie au diagnostic et au vécu de l’animal. »

Ce qui se traduit par des actes sur la colonne vertébrale, les organes et toutes les articulations périphériques mais également par des manipulations plus subtiles : on diminue de plus en plus l’utilisation des longs leviers au profit du crâne, de l’articulation mandibulaire, de la dynamique crânio-sacrée.


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PRAGMATIQUE et ECLECTIQUE

Agnès savoure pleinement la pertinence de cette orientation professionnelle, le nombre d’actes se densifie auprès de sa clientèle et, parfaitement consciente de la technicité de ces thérapies manuelles, elle continue sa formation à raison d’un week-end par mois.

L’utilisation de notre tendance naturelle à toucher des points de confort sur notre corps afin d’apaiser et de guérir a été introduite par la vielle médecine chinoise grâce à l’invention de l’acupuncture. En effet, les Chinois ont découvert, il y a à peu près 5000 ans, qu’un système de circuits d’énergie circule dans nos corps et ces « méridiens » forment la base de l’acupuncture. Il s’agit ainsi d’appliquer des aiguilles à des endroits où cheminent des courants d’énergie, des méridiens. Cette pratique a été affinée et a évolué tout au long des siècles, la digipuncture fait partie intégrante de cette évolution.

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Ainsi, en 1962, le Dr Goodheart a fait connaissance avec l’acupuncture en lisant un livre publié par la société d’acupuncture de la Grande Bretagne. Intrigué par ces nouvelles possibilités qui s’ouvraient à lui, il a décidé de rechercher ce que l’acupuncture pouvait apporter à la kinésiologie appliquée. Puis il s’est demandé si l’on pouvait se passer d’aiguilles et, soit appliquer une pression, soit effectuer un « tapotage », ou un léger « tambourinage » sur les points des méridiens. Cela a marché, ce qui constituait un grand progrès. »

Sans oublier que cette approche se globalise dans les traitements mis en œuvre.
De par sa formation, Agnès possède les connaissances nécessaires à la prescription et au conseil en phytothérapie, maîtrise les associations de plantes qui, pour chaque pathologie, offriront l’assurance de résultats positifs.

    « En médecine énergétique, acupuncture et phytothérapie sont complémentaires, les propriétaires qui ne peuvent en bénéficier sont privés d’un outil majeur pour le bien-être de leur compagnon. »
 
 
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Privilégier les bienfaits de l’ostéopathie et des médecines alternatives laisse augurer d’une tendance qui promet de ne pas s’inverser, se nourrissant des idées reçues et du scepticisme ambiant pour mettre en évidence des résultats probants.
Cette vision énergétique du tout et de l’unité de l’être permet de soigner autrement.
Et c’est tout l’intérêt de mettre en œuvre ces médecines parallèles qui peuvent au mieux se poser en adjuvant thérapeutique pour potentialiser la prise en charge allopathique.
             
 
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« Ne pas exclure, mais conjuguer le meilleur de chacune s’impose comme une évidence,
 
C’est en tous les cas la voie de la sagesse que je vous convie à découvrir. »

Dr Agnès BOUTRY

Publié dans Séquence découverte

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